"Christophe Maquet se rend une fois par mois au Maroc, qui est le premier marché du groupe français Veolia sur le continent. Ses filiales Amendis et Redal assurent depuis dix-huit ans la gestion déléguée des services de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement des agglomérations de Rabat-Salé et de Tanger-Tétouan. Loin de se désengager du royaume (la cession des deux filiales avait été évoquée en 2013), le leader mondial des services collectifs y diversifie ses activités, notamment pour accompagner les grands chantiers de l’État et des collectivités territoriales.
Jeune Afrique : Que représente le Maroc pour votre zone Afrique & Moyen-Orient ?
Christophe Maquet : Pour Veolia, c’est le premier pays au sein de cette zone, en chiffre d’affaires comme en effectifs, avec 4000 employés sur un total de 10000. C’est aussi un pays qui dispose d’une réelle expertise en matière de développement urbain, avec des modèles très évolués de péréquation, l’électricité venant, par exemple, financer le traitement des eaux. Nos activités nous obligent à observer les changements dans la société, les nouvelles politiques en matière d’aménagement, d’environnement, de régionalisation… Autant de facteurs qui déterminent notre approche.
JA : Cet intérêt est-il renforcé par le fait que le Maroc se veut un tremplin pour les entreprises visant une implantation continentale ?
CM : Le groupe est déjà très présent en Afrique. Pour nous, le Maroc est un pays très important, pas une simple vitrine. Mais, en effet, la politique Sud-Sud de Rabat n’est pas qu’une incantation, elle est bien concrète. Nous sommes prêts à accompagner l’essor des entreprises marocaines sur le continent.