4,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’assainissement et la moitié de ces exclus se situent en Afrique. Une situation qui s’aggrave notamment sous l’effet des changements climatiques, et de l’augmentation des événements extrêmes qu’ils provoquent – tempêtes, inondations, sécheresses – puisque 30 millions de personnes ont été forcées de migrer en 2019 (Institute for Economics and Peace, sept 2020).
Ces chiffres inquiétants imposent de se mobiliser afin de protéger la planète et ses habitants car l’assainissement est évidemment un enjeu majeur et transversal dans nos sociétés. Derrière l’assainissement, il y a la santé, l’hygiène, l’éducation, l’environnement. Il y a la vie : 70 à 80 % des maladies dans le monde sont liées à la mauvaise qualité de l’eau et à l’absence d’installations d’assainissement.
Alors pourquoi constate-t-on un tel déficit d’accès au service d’assainissement sur la planète ? Le manque d’empressement des responsables politiques (qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux) à accorder au problème des eaux usées une place de premier plan sur l’agenda du développement en est la cause principale. La forte demande sociale qu’on observe ici ou là n’est que rarement relayée par un leadership de haut niveau. Combien de responsables politiques sont enclins à parler d’urine et d’excréments ? Très peu, en réalité. La plupart préfèrent traiter d’autres sujets, plus attrayants dans leurs interventions publiques ou programmes d’action. D’autres raisons s’ajoutent au triste constat : poids des investissements, difficulté à organiser le service et en couvrir les coûts, et attentes des citoyens moins brûlantes que pour l’eau potable.
De fait, nous sommes loin de l’objectif fixé en 2015 par les Nations Unies dans son 6ème ODD à horizon 2030 : garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement.
Des solutions pour un assainissement pour tous
Au lendemain de la Journée mondiale des toilettes 2020 du 19 novembre, Veolia tient donc à rappeler que les solutions existent pour atteindre l'Objectif de développement durable Onusien. Il y a heureusement des raisons d’espérer et, dans son rapport 2019, l’ONU souligne qu’il est rentable d’investir dans les infrastructures sanitaires et liées à l’eau. Le retour sur investissement est élevé, en particulier pour les plus vulnérables. L’effet multiplicateur pour chaque dollar investi est estimé à 2 pour l’eau potable et 5,5 pour l’assainissement.
C’est ainsi qu’au Maroc, suivant le cap tracé par le Roi Mohammed VI, des investissements importants ont été réalisés pour que dans le domaine de l’assainissement et de la dépollution des littoraux, les infrastructures se développent au même rythme que la population. A Tanger, Tétouan, Rabat, Salé, Veolia a mis fin à la pollution créée par le déversement de la quasi-totalité des eaux usées générées par les villes et d’améliorer ainsi le cadre de vie des habitants des régions concernées. Une solution vertueuse car les eaux usées traitées sont ré-utilisées pour l’arrosage des espaces verts publics, préservant ainsi les ressources en eau.
Via sa filiale Amendis à Tanger, Veolia déploie l'accès à l’assainissement dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) : ce programme de branchements sociaux a permis de raccorder 294 000 habitants à faibles revenus, faisant passer le taux d'assainissement de 72% en 2002 à plus de 99% aujourd'hui, au bénéfice de la santé et de l'environnement. |
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En savoir plus :
Fondation Veolia : Partage d’expertises autour de l’accès à l’eau et à l’assainissement
La fondation Veolia organise les Ateliers WASH (Water, Sanitation and Hygiene) de l’humanitaire
Favoriser l’accès de tous aux services essentiels
Notre programme stratégique “Impact 2023”