Aminata, Marianna, Imane ! Elles sont à Niamey, La Mé ou Tanger. De la Côte d’Ivoire au Maroc, en passant par le Niger, trois collaboratrices qui nous ont donné envie de fêter l’événement. Celui de la Journée internationale des femmes évidemment. Portraits.
veulent s’émanciper et faire évoluer le regard sur la femme Nigérienne”.
Désireuse de les accompagner avec succès dans leurs différents projets, Aminata comprend vite que ces femmes doivent appréhender différents domaines tels que la communication, le marketing, la recherche de financement, les formalités administratives et surtout la gestion de leur commerce, pour mettre toutes les chances de leurs côtés.
“L’entreprenariat des femmes au Niger ça a toujours existé, on voit des vendeuses de beignets, des coiffeuses, il y a pas mal d’activités mais la différence entre il y a 5 ou 10 ans, c’est l’accès à la formation et l’accompagnement de ces activités pour qu’elles soient plus durables”.
Il y a donc des exemples à suivre, Aminata apprécie de voir sur les réseaux sociaux, ces femmes qui ont réussi et inspirent ainsi les futures générations. Son conseil pour se lancer : “Il faut se battre pour faire sa place et atteindre ses objectifs. La femme ne doit jamais oublier qu’elle occupe une grande place dans ce monde. Elle est la mère de l’humanité”.
Aminata Ibrahim
Responsable d’agence clientèle à Niamey
“Le défi au Niger est culturel. Quand les clients demandent à voir le responsable, ils sont étonnés et ne s'attendent pas à se retrouver avec une jeune femme en face d’eux”, explique Aminata Ibrahim, 32 ans, en charge d’une agence clientèle de la SEEN à Niamey.
Au quotidien, nombreux sont ses défis pour faire tourner l’agence : manager une trentaine de personnes, coordonner l’ensemble des activités, fidéliser les clients et répondre à leurs attentes.
Des clients toujours agréablement surpris : “ils sont bienveillants, ils me félicitent et m’encouragent dans mon poste, habituellement réservé aux hommes”.
L’entreprenariat des femmes au Niger ça a toujours existé [...] la différence entre il y a 5 ou 10 ans, c’est l’accès à la formation et l’accompagnement de ces activités pour qu’elles soient plus durables.
L’émancipation des femmes est évidemment un sujet fort au Niger. Après avoir passé quatre années à L’Oasis, tiers-lieu consacré à l’entreprenariat au féminin, Aminata sait de quoi elle parle “Une expérience très enrichissante, aux côtés de femmes vulnérables, des battantes qui
Marianna N’Guessan
Electricienne à La Mé
Elle court, elle court Marianna ! Toujours en mouvement, dans l’un des sept bâtiments, à veiller au bon fonctionnement des multiples armoires électriques sans lesquelles l’usine ne tournerait pas. “Il faut sans cesse vérifier qu’il n’y a pas de défaut sur les vannes, les pompes, les variateurs. On effectue des rondes, mais souvent c’est la supervision qui nous alerte et on intervient”.
Pièce maîtresse de la maintenance, elle est l’unique femme électricienne de son équipe. Une habitude.
“J’ai souvent été la seule au milieu des collègues au masculin et, à chaque fois, cela me donne l’occasion de démontrer que l’on peut être au même niveau qu’eux ! C'est finalement assez motivant surtout ici, à La Mé, où l’on travaille en “famille” et où je me sens très à l’aise”.
Tout est question de volonté, la passion ne suffit pas, il faut la volonté. C'est le moteur !
Avant d’être en usine, elle a réalisé des prestations de services. Jusqu’à La Mé. “J’étais là au début du chantier de construction et, à l’issue, j’ai voulu rester. Cette usine est pour moi l’occasion d’apprendre notamment dans tout ce qui tourne autour de l’automatisation des installations et des processus de traitement de l’eau qui permettent d’améliorer les performances”.
Tellement passionnée par son métier qu’elle en oublierait presque les “bouchons” qu’elle rencontre sur la route, chaque matin, en quittant son quartier d’Abobo, au nord d’Abidjan, Marianna est qualifiée de “professionnelle structurée et ordonnée” par ses collègues. Un secret ? “Tout est question de volonté” conclue-t-elle. “La passion ne suffit pas, il faut la volonté. C’est le moteur !”.
“Ce sont des sujets transverses par excellence. Toutes les directions sont concernées au même titre que l’ensemble de nos parties prenantes. Il faut donc les embarquer dans la démarche !”.
On peut lui faire confiance et Imane multiplie les ateliers, référentiels, auditions pour avancer sur sa feuille de route et son plan d’actions. “C’est une démarche très structurée. Nous avons, par exemple, identifié 3 400 parties prenantes à qui l’on a demandé quelle est leur perception mais aussi leurs attentes vis-à-vis d’Amendis”.
Aussi fière du l’attribution du “Label RSE” par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc que de la dernière promotion d’alternants, à majorité féminine, du Centre de Formation et de Compétences de Tétouan, Imane pousse ses sujets, patiente et passionnée. “Des sujets comme l'intégration des personnes à mobilité réduite, la corruption, la parité sont désormais à l’ordre du jour. On progresse, même si cela ne va jamais assez vite !”.
Imane EL HATIMI
Coordinatrice de la Performance Plurielle et Transformation Digitale - AMENDIS
Souvenirs, souvenirs ! C’était il y a 18 ans et Imane El Hatimi n’a pas encore terminé ses études doctorales sur l’environnement marin qu’elle “détecte” et frappe à la porte d’un bureau de Tanger : Amendis ! “Je me suis imposée" se souvient-elle. “Le directeur assainissement de l’époque m’a reçu, le courant est passé, je lui ai proposé d’intégrer mon jury de thèse, il m’a proposé d’intégrer son équipe…”.
Des sujets comme l'intégration des personnes à mobilité réduite, la corruption, la parité sont désormais à l’ordre du jour. On progresse, même si cela ne va jamais assez vite !
L’aventure commence et, pendant plusieurs années, Imane pilote divers projets de développement durable. “Des branchements sociaux au reporting environnemental en passant par la certification de STEP, j’ai développé mes compétences en même temps que ma connaissance de l’entreprise. J’ai même fini par être aussi responsable QSE”.
Cette “vision à 360” l’a conduit à être aujourd’hui Coordinatrice de la Performance Plurielle et de la Transformation Digitale, toujours chez Amendis.